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 Notre ADN quotidien

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Jérôme
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Jérôme


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Notre ADN quotidien Empty
MessageSujet: Notre ADN quotidien   Notre ADN quotidien EmptyDim 21 Juin 2009 - 10:34

Les denrées alimentaires, qu'elles soient d'origine animale ou végétale, contiennent toutes naturellement du matériel génétique (ADN) en différentes quantités. Cet ADN, qui avant d'être consommé sert de support à l'information génétique, forme pour le consommateur humain ou animal un élément nutritif semblable aux autres constituants de l'aliment ou du fourrage.

Alors que vous lisez ces lignes, êtes-vous peut-être justement en train de croquer dans une pomme. En plus d'une bonne quantité d'eau, d'acides et de sucre, vous absorbez un composé qui ne vous vient peut-être pas spontanément à l'esprit: le matériel génétique de la pomme, son ADN.

Dans un steak de bœuf de 200 grammes, on trouvera environ un dixième de gramme d'ADN. Les organes animaux - spécialement les abats - contiennent en général plus d'ADN que les aliments d'origine végétale. Les organes de réserve des végétaux (par exemple le corps farineux des céréales) n'ont relativement que peu d'ADN, alors qu'en comparaison, les légumes frais et les fruits en possèdent beaucoup. Le sucre cristallisé, l'huile végétale ou les jus filtrés en contiennent extrêmement peu, ou même pas du tout, car l'ADN est souvent complètement éliminé lors de la fabrication de ces produits. La consommation journalière d'ADN dans la nourriture dépend par conséquent de sa composition et de sa préparation, et se situe entre 0,1 et 1 gramme par personne. (Pour l'anecdote, une vache dans sa prairie avale quelque 5 grammes d'ADN par jour.)

Aliment Contenu en ADN (en gr par kilo de poids sec)
Foie de veau 17,3
Truite fumée 1.0
Brocoli 5,0
Epinard 2,6
Pomme de terre 1.0
Blé 0,7

Avant leur préparation, les denrées alimentaires se composent de cellules, qui contiennent chacune des chromosomes formés par un filament d'ADN pouvant mesurer de un à plusieurs mètres! Par chauffage à une température supérieure à 70 degrés, ce filament est divisé en minuscules fragments. Ainsi par exemple, une polenta cuite pendant 10 minutes ne peut plus fournir la moindre parcelle d'ADN de maïs reconnaissable (pour les méthodes de détection, voir encadré). L'ADN est également presque complètement divisé par certains moyens de conservation, comme la préparation de la choucroute.

Pour déterminer la présence d'ADN dans nos aliments, on utilise une méthode appelée réaction en chaîne à la polymérase, PCR en abrégé (d'après l'anglais: Polymerase Chain Reaction). Cette technique très sensible permet de fabriquer en quelques heures plusieurs millions de molécules d'ADN à partir d'une seule, les rendant ainsi détectables pour l'analyse. On peut ainsi suivre par exemple la disparition graduelle des longs filaments d'ADN pendant la cuisson des aliments: au début du processus, il est possible d'en distinguer des morceaux conséquents, mais après 5 minutes ils sont déjà trop petits pour contenir encore de l'information génétique. Après 10 minutes il ne reste plus que les éléments de base de l'ADN, indétectables par PCR.

Aucune chance de survie pour l'ADN dans le tractus digestif
Mais quel est donc le sort de l'ADN de notre pomme de tout à l'heure? La pepsine, une enzyme dont la fonction est de diviser les protéines dans l'estomac, détruit les protéines qui entouraient jusque-là l'ADN comme un cocon protecteur. Le milieu acide de l'estomac décompose les filaments d'ADN libérés et conduit - d'une manière comparable au processus de la cuisson - à leur fractionnement en minuscules fragments. Dans le tractus intestinal, ce processus est poursuivi par d'autres enzymes dont les nucléases, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus que les éléments constitutifs de base, les acides nucléiques et les sucres de phosphate. Ceux-ci peuvent être assimilés sans autre par le sang; là, la plus grande partie poursuit le processus de dégradation et est éliminée sous forme d'acide urique par exemple, alors que le reste est utilisé pour la composition des substances organiques du corps.

La consommation d'ADN ne présente aucun risque.
Les éléments constitutifs de l'ADN sont présents en concentration spécialement élevée dans le lait maternel, car les nouveau-nés ont particulièrement besoin de ces composés. Les éléments constitutifs de l'ADN présents dans notre nourriture se sont avérés avoir un effet positif sur la capacité de défense des cellules du corps. Une absorption d'ADN trop élevée n'est problématique que pour les personnes sujettes à la goutte, ou aux calculs rénaux: la consommation régulière d'abats et autres aliments riches en ADN leur est déconseillée. Mais même pour eux, une dose journalière jusqu'à 2 gr d'ADN reste inoffensive.

Comme il reste toujours une petite partie des cellules consommées avec la nourriture qui demeure intacte, il y a aussi des filaments d'ADN qui traversent le tractus digestif sans dommages et finissent éliminés. Bien qu'en principe on ne puisse exclure qu'avec la nourriture on absorbe également des fragments d'ADN provenant de bactéries intestinales, cela n'a pu être vérifié jusqu'à présent que dans des conditions artificielles de laboratoire.

Avez-vous passé vos vacances aux Etats-Unis? Alors il y a une grande chance que vous y ayez consommé des aliments OGM. Dans ce pays, ce n'est pas moins d'environ 70% des denrées alimentaires conditionnées qui contiennent des OGM ou en sont purement et simplement, sans qu'il n'y ait une obligation légale de les déclarer.
Dans une plante transgénique, la teneur en ADN modifié par génie génétique (recombiné) par rapport à la quantité totale d'ADN s'élève à moins de 0,1 pour mille. Si on se nourrissait exclusivement de produits végétaux OGM bruts, seulement un demi milligramme d'ADN recombiné parviendrait jusqu'à notre tractus digestif. Pas de pitié pour lui, toutefois: l'ADN nouvellement introduit connaît exactement le même sort que le reste de l'ADN, car il est impossible de le distinguer chimiquement de l'autre.

Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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